Testostérone booster


Une des raisons pour lesquelles vos performances en salle de sport ne sont pas optimales peut avoir des liens avec votre balance hormonale. À cet effet, plusieurs facteurs peuvent impacter la production de l’hormone mâle, la testostérone. On souligne d’ailleurs des éléments comme l’âge, le surentraînement, la sédentarité, certaines carences vitaminiques, certains facteurs environnementaux et même une mauvaise récupération d’avoir un impact significatif sur le système endocrinien. La famille de suppléments qui peut vous donner le coup de pouce qu’il faut, les ‘’testosterone booster’’, sont souvents des mélanges de beaucoup d’ingrédients, tous pertinents à leur façon, et il est bien facile de s’y perdre.

D’abord, comment est-ce que cette hormone fonctionne?

Comment est-ce que les niveaux de testostérone impactent nos performances?

Comment naturellement maximiser sa sécrétion et sa disponibilité? 

 

Il est important de savoir que la testostérone se retrouve sous trois formes dans notre sang

  1. Testostérone liée à une protéine globuline : 66% de la testostérone totale, notre corps ne peut pas vraiment s’en servir
  2. Testostérone liée à une protéine albumine: 33% de la testostérone totale, utilisable, mais requiert un certain effort pour défaire les liens
  3. Testostérone libre: environ 1-5% de la testostérone totale, utilisable à notre guise. Une enzyme la réduit en DHT (un androgǹe puissant)

Dans la gamme de suppléments ayant un impact sur votre testostérone biodisponible (formes 2 et 3), on cible certains mécanismes:

  • Empêcher la conversion de la testostérone en estrogène ou en DHT
  • Favoriser la sécrétion de la testostérone
  • Améliorer la sensibilité des récepteurs face à la testostérone déjà existante

Conversion

Aromatisation - Conversion en oestrogène

L’enzyme responsable de la réaction dite d’aromatisation convertit la testostérone en estradiol, la forme la plus répandue d’estrogène. Un supplément qui empêcherait cette enzyme de fonctionner aurait un impact sur la quantité de testostérone disponible chez l’homme de deux façons:

  1. Cycle de rétro-négativité: 

Le corps a besoin d’estradiol. En diminuant sa production, le corps ressent le besoin de produire plus de son unité de base, la testostérone.

  1. Complément aux autres ‘’booster’’:

Une grande augmentation de la production de testostérone engendre nécessairement une augmentation de sa conversion. Complémenter avec un anti-aromatase contrecarre cet effet. 

Dans le rôle d’inhibiteur de l’aromatisation, le DIM (Diindolylméthane) se retrouve souvent dans les complexes de balance de l’estrogène. Aussi, une synergie avec le calcium-d-glucarate est souvent observée dans le processus de ‘’détoxification’’, d’élimination de la molécule d’estrogène en excès.


Prévention - Conversion en DHT

La molécule de DHT, lorsque sur-représentée dans un profil hormonal, peut être associée à certains effets secondaires: perte de cheveux et élargissement de la prostate. Les mélanges de ‘’booster’’ comprennent donc souvent des ingrédients comme le chou palmiste (Saw Palmetto) à titre préventif, puisqu’une augmentation de la production de testostérone mène naturellement à plus de conversion en DHT. 


Sécrétion


Logiquement, augmenter la sécrétion mène à plus de testostérone disponible. Cependant, il est aussi pertinent d’examiner les mécanismes qui nuisent à la production de base: en les minimisant, nécessairement, plus de testostérone devient disponible.


Contrôler les facteurs nuisibles:

Parmis les éléments qui impacteraient négativement la production de testostérone, le stress et la mauvaise récupération sont prédominants. Ils englobent également les contextes de surentraînement (stress) et de mauvaises habitudes de sommeil par leur résultat commun: sécrétion de cortisol. En effet, des niveaux élevés de glucocorticoïdes influenceraient négativement le travail des cellules de Leyding, responsables du développement sexuel, impliquées dans la production de la testostérone. Il est donc logique de penser qu’en réduisant la présence de cortisol, on réduit son impact négatif sur la quantité de testostérone disponible dans le sang.  À cet effet, dans beaucoup de mélanges ‘’booster’’, un amalgame d’herbes comprenant souvent l’Ashwaghanda ou le Tonkat Ali sont listés. 


Contrôler les facteurs favorables:

De tous les ingrédients réputés augmenter la production de testostérone, l’acide-D-Aspartic (DAA) est le plus appuyé par la recherche. Son impact serait considérable, influençant positivement les glandes impliqués dans la production de l’hormone, et inhibant les récepteurs induisant le ralentissement de sa sécrétion dans le sang. De plus petits éléments, comme le zinc seraient aussi favorables à la production de testostérone. En effet, il s’agirait d’un élément essentiel à la conversion de certains lipides en hormones sexuelles, ainsi qu’à la spécialisation des récepteurs androgènes. Dans le même ordre d’idée, une multivitamine de qualité assure que tous les éléments essentiels aux réactions métaboliques liées à la testostérone ne sont pas carencés, incluant la vitamine D, importante dans la balance hormonale.



Sensibilité


Une fois la testostérone ‘’ en liberté ‘’ il est aussi important que les récepteurs appropriés la reconnaissent et qu’ils l’attrappent au vol! Un bon ajout à n’importe quel mélange de ‘’booster’’ est l’huile de poisson, l’oméga-3. Non seulement joue-t-il un rôle dans la balance hormonal, il augmente aussi la sensibilité des récepteurs vis-à-vis de nos hormones. 


Bref, quand vient le temps de faire vos combos de performance en matière de supplément, prenez le temps de valider avec les conseillers les ingrédients qui vous seront le plus bénéfiques afin qu’il puisse cibler le bon mélange de ‘’booster’’ de testostérone pour vous!



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